Actuellement le peintre sculpteur Christian Debout expose à Marseille dans un somptueux lieu « FINE ART INVEST » de 600 mt, au 36 rue de la République qui accueille dans son espace des plasticiens contemporains comme Seen, Bernard Brandi, Christian Debout, Combas, Jean Diego Thielen... et bien d’autres. Aperçu multiple, cet éventail sur L’art contemporain.
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Le livre de la rentrée, "Comédies Françaises" d’ Eric Reinhardt. Notre héros,
Dimitri idéaliste révolté ou le Verbe littéraire sous toutes ses facettes,
romanesque et brutal, monde de privilèges, zones d’haute tension,
d’harcèlement politique, multiples icônes féminins, énigme autour du genre,
a la Donna Haraway et son contraire, amours pluriels...
L’ Univers du Pouvoir, et sa pression dans le « territoire »
de l’innovation, de l’Art, d’Internet.... Ses débuts, avec L. Pouzin versus A. Roux...
Le Sexe, et ses corolaires, le Théâtre (sa passion). Il va parcourir un moment extreme de la
peinture française, les Surréalistes, vérité historique, et haute fiction d‘humour, et de délire
littéraire....
L’Architecture urbaine....L’auteur nous « pousse » vers les déambulations du personnage autour
de quelques villes, rêvant de ruelles biscornues, aux anciens pavés, des trottoirs d’autrefois, se
refusant à assumer la réalité de notre cadre contemporain, le forcing urbanistique de rues
piétonnes, dont l’ennui se mêle a la certitude d’être, que « l‘Homus consommateur » formatage
unique dans ce décor aseptisé, ou disparait toute poésie... Dimitri se perd à Madrid, cherchant
désespérément la rencontre, à Paris criant le désir de l’assouvissement de cette rencontre
essentielle, à Bordeaux la dérive vers Anais ,« la velue »... Et à Perros Guirrec, le rendez-vous
fatal... Livre insolite et sonore, où toute l’organisation narrative, devient "textures organiques »,
planant dans un virtuel charnel...d’une obsessionnelle esthétique composite...
stepffer-tiphaine
ELISABETH DE SCHÖNAU
VISIONS « La vie d’une âme, la voix d’une soeur » Elisabeth de Schönau (1129-1165) est une visionnaire attachante et aujourd’hui quelque peu méconnue en France. Non qu’elle soit ignorée : une notice lui est régulièrement consacrée dans toutes les entreprises de recensement des mystiques ou des saints du Moyen Age, y compris aussi personnelle que la galerie d’extatiques reconstituée par Jean-Noël Vuarnet. Mais si de nombreux travaux à son sujet ont vu le jour en Allemagne ou aux Etats-Unis, bien peu de publications la concernent dans l’Hexagone, où pourtant Charles V en personne avait commandé une traduction française de ses Visions. Le sage roi (1337-1380) avait entendu dire qu’un certain Jacques Bauchant, de Saint-Quentin en Vermandois, possédait une intéressante bibliothèque et s’y connaissait en traductions et il voulut l’attacher à son service. Il en fit donc son sergent d’armes dès avant 1367 et, avant de lui confier la traduction d’un texte attribué à Sénèque, il testa son talent en lui faisant traduire en 1372 le Livre des voies de Dieu et les Visions d’Elisabeth , deux textes souvent conjoints dans les manuscrits et que le souverain avait remarqués dans le catalogue de Bauchant. Née vers 1129 dans une noble et dévote famille rhénane, Elisabeth entra à l’âge de douze ans au monastère de Schönau, qui était alors une fondation relativement récente, dans la mouvance de Hirsau. Etabli en 1114 en tant que prieuré bénédictin pour hommes dépendant de l’abbaye de Schaffausen, il fut converti en 1125 ou 1126 en monastère indépendant, auquel vint s’ajouter un couvent féminin. Il
Elisabeth n’échappa pas au sort de certaines grandes figures de la mystique occidentale parfois confondues avec d’autres ; en l’occurrence, elle fut souvent prise pour Elisabeth de Hongrie, comme dans la chronique de Mathieu Paris, qui affirme qu’elle fut mariée à un landgrave, et plus loin, qu’elle était fille du roi de Hongrie. Mais Elisabeth fait surtout figure de frêle arbuste à la fois protégé et caché par le grand arbre à côté duquel elle a poussé, à savoir Hildegarde de Bingen, qui occupe aujourd’hui si largement le devant de la scène internationale : Jean-Noël Vuarnet voyait ainsi Elisabeth comme « une émule un peu pâle mais très attachante, un double de la grande Hildegarde » Les deux femmes, dont les monastères respectifs n’étaient guère distants l’un de l’autre, furent liées par un même don et surtout par une amitié dont leurs correspondances respectives et les Visions d’Elisabeth gardent la trace, sans parler quelque peu sur « Elsebe » en évoquant ses oeuvres. Rappelons enfin que comme Hildegarde, Elisabeth est en quelque sorte une « sainte de la main gauche » ; elle ne fut jamais canonisée, mais elle fut qualifiée de sainte pour la première fois par les chartreux de Cologne, qui inscrivirent son nom dans le martyrologe d’Usuard imprimé à Cologne en 1515 puis en 1521. En revanche, contrairement à la « Sibylle du Rhin », elle encourut à l’envi doute et scepticisme - ce qui ne devait pas empêcher ses écrits d’être beaucoup plus lus et diffusés que ceux de sa contemporaine. Hildegarde, depuis, l’a pourtant éclipsée, sans doute par la variété, l’originalité, voire le génie de son oeuvre. Contrairement à ceux d’Hildegarde, en effet, les écrits d’Elisabeth dépendent expressément de l’érudition d’un homme, et c’est son frère qui porta véritablement sur elle une ombre dont il n’est pas toujours facile de prendre la mesure. Car s’ils formèrent incontestablement un tandem, la question de la contrainte exercée par le frère sur la soeur reste ouverte et Elisabeth apparaît pour le moins comme une femme sous influence. Eckbert encadre littéralement les Visions d’Elisabeth, et c’est sur sa voix, sur ses propos que s’ouvre mais aussi que se clôt le présent recueil. A la fin de l’ouvrage, Elisabeth lui laisse en effet en quelque sorte la parole qu’il avait rendue possible et s’en remet à lui pour une interprétation juste et autorisée d’une vision lui ayant montré le pape Grégoire. Et Eckbert, après avoir sacrifié lui aussi aux protestations d’indignité, accepte bien volontiers d’accéder à la requête de sa soeur et d’avoir le dernier mot, et se lance donc dans une longue exégèse de la vision.