Martine Thinières et Marianne Pichon
Deux virtuoses qui excellent, pas seulement avec leurs violoncelles, sinon dans la repartie, l’humour, d’instant en instant le parcours du spectacle prend de tonalités burlesques, l’ l’absurde s’installe....cette chevauchée incorrecte, impertinente, avec des allures, classiques par les noms, et la chronologie musical....ce monde truculent créé et recréé par les comédiennes musiciennes, dans lequel elles baignent, comme dans un monde naturel, elles s’obstinent, avec force et conviction, il fallait oser . Le contrepoint est là, fixant, détraquant, massacrant, situations, texte, musique vont rejoindre la voix d’un »cadavre exquis » réincarné, en Marianne Pichon et Martine Thinières, dont, la insolence et la naïveté, toujours à contrepoint, vont assurer, mieux vont assumer.... le résultat est un super tandem, on rie, devant Bach, devant Mahler, Gorgonzola on la pas croisé, mais on y croit. D’ailleurs, Paul Dukas disait : Le contrepoint ? Là, sans doute, se trouve l’avenir... Quoi de plus jouissif lorsque Martine Thinières, Blanche, blanc capuchon, habillée en tulle, à larges volants, au début de la pièce se retrouve sans sa partenaire, qu’a cela ne tienne, Blanche invite une inconnue, parmi l’assistance, à prendre la place de la disparue, Violette avouera ne pas savoir jouer du violoncelle, mais assure que « elle peut le faire » Et c’est parti... jusqu’au 26 juin, la légèreté a la parisienne, a pas rater
A partir du 21 avril 2010 du mardi au samedi à 18h30 "Le théâtre Lucernaire Centre national d’art et d’essais"
Réservation au 01 45 44 57 34 et sur :www.lucernaire.fr
Des amis d’ÉDITION TIPHAINE, nous ont demandé De mettre en ligne cet petit annonce... Traduction des textes, de l’Espagnol au Français et du Français à l’Espagnol ... Envoyer vos travaux a l’adresse électronique, suivante editiontiphaine1@gmx.fr Devis dans la journée.
Amigos de EDICIÓN TIPHAINE, nos pidieron De poner en línea este aviso Traducción de textos, del español al francés Y del francés al español. Enviar sus trabajos a este correo electrónico, editiontiphaine1@gmx.fr Presupuesto durante la jornada.
LES ARRIVANTS
Le film de Claudine Bories et Patrice Chagnard sort en salles le 7 Avril prochain
Le film-annnonce est en ligne sur You Tube : http://www.youtube.com/watch ?v=YAomK1k4UeI
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En pièce jointe le visuel de l’affiche
Le film est distribué en France par HAPPINESS Distribution www.happinessdistribution.com
Madame Ruth Reichelberg Chère madame,
C’est pour moi un grand plaisir d’apprendre que vous pensez à Fernando Arrabal comme à un lauréat possible du prix Jérusalem. Car ce prix garde toujours intact son grand prestige : il est peut-être le seul dont on puisse encore être fier.
Arrabal est l’un des derniers héritiers du grand modernisme européen dessiné par les noms de Picasso et de Dali, de Breton et de Fellini, de ce grand art imaginatif qui nous a quitté depuis longtemps et qui ne compte plus que des orphelins. Arrabal est un grand solitaire qui ne ressemble à personne. Cette qualité est, à notre époque, à la fois un privilège et un handicap. Car l’uniformisation galopante des idées aussi bien que des goûts n’est plus favorable à ceux qui ne ressemblent à personne. Décerner votre prix, qui a un tel prestige moral, à un artiste dont la morale est avant tout la fidélité à sa surprenante originalité esthétique, me paraît no seulement très juste, mais en même temps non-conformiste, courageux et, précisément à cause de cela, hautement salutaire. Le prix Jérusalem décerné à Arrabal, ce serait le signe que la beauté (la beauté telle qu’il la comprend : beauté comme l’explosion du merveilleux, beauté comme L’unique et l’inimitable) est, encore et toujours, indispensable à l’homme et mérite d’être défendue avec passion. Un tel message envoyé de Jérusalem m’apportera personnellement un encouragement dont je¬vous serai reconnaissant.
Milan Kundera
editorial "Libros del Innomable"
« Voyage dans le temps ». Impromptu rotatoire avec Lévy-Leblond"
La scène se passe devant un grand drap peint par le T.S. Enrico Baj, représentant le Père Ubu.
Arrabal - Je suis très fier de vous remettre l’inappréciable titre d’ A. Emphytéote.
Le millier de personnes qui remplissent l’auditorium de la Cité des sciences applaudissent (L)² avec enthousiasme.
A.- Parce que, à mon humble avis, vous êtes le plus grand théoricien de la physique quantique, votre titre est plus que mérité. Thieri Foulc.- Selon les Statuts du Collège de ‘Pataphysique Sa Magnificence confère ce titre à des personnalités qui, volontairement ou involontairement, honorent la ‘Pataphysique
A.- Grâce a vos lumières comme à celles de Kurt Gödel, je sais que le monde est rotatoire. Et que nous pourrons un jour voyager dans le temps.
Lévy-Leblond.- En effet, ce n’est qu’une question d’argent.
A.- Grâce à vous j’ai pu écrire le roman “La torre herida por el rayo” (”La tour prends garde », Grasset, « The Tower Struck by lightning » , Penguin Books...) Maria de França, Yann Moix, Claude Gudin, Azerthiope son aussi, entre autres, dans cet auditorium de la Cité.
A.- L’Espagne m’a attribué son prix Goncourt (le Nadal), puis le livre a reçu le prix international du roman Nabokov.
TF (Représentant Hypostatique de Sa Magnificence).- D’une manière générale, particulière et ascétique, le Collège ne décerne pas de “prix” : on peut même dire qu’il regarde droit dans le mufle ces jurys qui se décernent entre eux toutes sortes de trophées...
A.- A l’époque pour vous remercier, je vous ai écrit.
LL.- Vraiment ?
A.- A Nice. C’est dans cette ville que se trouve votre université ?
LL.- Oui.
Arrabal.- Je vous ai envoyé trois lettres.
LL.- Ne nous inquiétons pas. Lors d’un prochain voyage dans le temps j’aurai le plaisir de récupérer vos trois messages...
Rideau. ”
Et parce que toute l’écriture est de la cochonnerie et que la honte d’être un homme nous étreint, contraigne et obsède le clapot du néant, les vers sont dans le fruit de la Résolution (révolution). L’homme à l’écharpe rouge a pris congé de nous au bénéfice des éléments premiers et de la belle fusion des protons et des électrons. Rongeasse... Rapin et rongeasse, rongeasse encore...
Il est à jamais le Devenir-imperceptible, dont l’innocence traverse l’Occident criminel et ruiné. Gilles qui vient et repart, visite mes rêves, mes amours et mon désespoir. Baruch(...). J’incorpore Gilles, mâche son corps et ses postures, translation sa pensée. Gilles habite et initialise ces mondes les plus insensés, devenus enfin compossibles. Comment faire, vite lentement, les apostats sont légions, des troupeaux d’apostats pas comme Julien, l’empereur, seul tenant émouvant du titre : Saint Julien l’Apostat, comme disait le camarade Arbeit... La carte de la ville qui abritait chacune de nos rencontres, chacun de nos amours nos amitiés, est devenue l’hologramme fantomatique de nos pertes et de nos regrets, le cheminement des chers disparus, la géographie d’un monde à jamais englouti...() suite dans la numéro 16