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samedi 13 mai 2023
   
Brèves
LES MAUVAISES "LE RETOUR"
vendredi 23 avril
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Martine Thinières et Marianne Pichon

Deux virtuoses qui excellent, pas seulement avec leurs violoncelles, sinon dans la repartie, l’humour, d’instant en instant le parcours du spectacle prend de tonalités burlesques, l’ l’absurde s’installe....cette chevauchée incorrecte, impertinente, avec des allures, classiques par les noms, et la chronologie musical....ce monde truculent créé et recréé par les comédiennes musiciennes, dans lequel elles baignent, comme dans un monde naturel, elles s’obstinent, avec force et conviction, il fallait oser . Le contrepoint est là, fixant, détraquant, massacrant, situations, texte, musique vont rejoindre la voix d’un »cadavre exquis » réincarné, en Marianne Pichon et Martine Thinières, dont, la insolence et la naïveté, toujours à contrepoint, vont assurer, mieux vont assumer.... le résultat est un super tandem, on rie, devant Bach, devant Mahler, Gorgonzola on la pas croisé, mais on y croit. D’ailleurs, Paul Dukas disait : Le contrepoint ? Là, sans doute, se trouve l’avenir... Quoi de plus jouissif lorsque Martine Thinières, Blanche, blanc capuchon, habillée en tulle, à larges volants, au début de la pièce se retrouve sans sa partenaire, qu’a cela ne tienne, Blanche invite une inconnue, parmi l’assistance, à prendre la place de la disparue, Violette avouera ne pas savoir jouer du violoncelle, mais assure que « elle peut le faire » Et c’est parti... jusqu’au 26 juin, la légèreté a la parisienne, a pas rater

A partir du 21 avril 2010 du mardi au samedi à 18h30 "Le théâtre Lucernaire Centre national d’art et d’essais"

Réservation au 01 45 44 57 34 et sur :www.lucernaire.fr

Des amis d’ÉDITION TIPHAINE
lundi 22 mars

Des amis d’ÉDITION TIPHAINE, nous ont demandé De mettre en ligne cet petit annonce... Traduction des textes, de l’Espagnol au Français et du Français à l’Espagnol ... Envoyer vos travaux a l’adresse électronique, suivante editiontiphaine1@gmx.fr Devis dans la journée.

Amigos de EDICIÓN TIPHAINE, nos pidieron De poner en línea este aviso Traducción de textos, del español al francés Y del francés al español. Enviar sus trabajos a este correo electrónico, editiontiphaine1@gmx.fr Presupuesto durante la jornada.

"LES ARRIVANTS" un film de Claudine Boris et Patrice Chagnard
mercredi 17 mars
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LES ARRIVANTS

Le film de Claudine Bories et Patrice Chagnard sort en salles le 7 Avril prochain

Le film-annnonce est en ligne sur You Tube : http://www.youtube.com/watch ?v=YAomK1k4UeI

Si vous êtes FACEBOOK Découvrez, relayez et écrivez sur la page Les Arrivants

En pièce jointe le visuel de l’affiche

Le film est distribué en France par HAPPINESS Distribution www.happinessdistribution.com

A ARRABAL lettre de KUNDERA
samedi 13 mars

Madame Ruth Reichelberg Chère madame,

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C’est pour moi un grand plaisir d’apprendre que vous pensez à Fernando Arrabal comme à un lauréat possible du prix Jérusalem. Car ce prix garde toujours intact son grand prestige : il est peut-être le seul dont on puisse encore être fier.

Arrabal est l’un des derniers héritiers du grand modernisme européen dessiné par les noms de Picasso et de Dali, de Breton et de Fellini, de ce grand art imaginatif qui nous a quitté depuis longtemps et qui ne compte plus que des orphelins. Arrabal est un grand solitaire qui ne ressemble à personne. Cette qualité est, à notre époque, à la fois un privilège et un handicap. Car l’uniformisation galopante des idées aussi bien que des goûts n’est plus favorable à ceux qui ne ressemblent à personne. Décerner votre prix, qui a un tel prestige moral, à un artiste dont la morale est avant tout la fidélité à sa surprenante originalité esthétique, me paraît no seulement très juste, mais en même temps non-conformiste, courageux et, précisément à cause de cela, hautement salutaire. Le prix Jérusalem décerné à Arrabal, ce serait le signe que la beauté (la beauté telle qu’il la comprend : beauté comme l’explosion du merveilleux, beauté comme L’unique et l’inimitable) est, encore et toujours, indispensable à l’homme et mérite d’être défendue avec passion. Un tel message envoyé de Jérusalem m’apportera personnellement un encouragement dont je¬vous serai reconnaissant.

Milan Kundera

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editorial "Libros del Innomable"

Nuestro FERNANDO ARRABAL Impromptu rotatoire avec LEVY-LEBLOND
mardi 23 février

« Voyage dans le temps ». Impromptu rotatoire avec Lévy-Leblond"

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La scène se passe devant un grand drap peint par le T.S. Enrico Baj, représentant le Père Ubu.

Arrabal - Je suis très fier de vous remettre l’inappréciable titre d’ A. Emphytéote.

Le millier de personnes qui remplissent l’auditorium de la Cité des sciences applaudissent (L)² avec enthousiasme.

A.- Parce que, à mon humble avis, vous êtes le plus grand théoricien de la physique quantique, votre titre est plus que mérité. Thieri Foulc.- Selon les Statuts du Collège de ‘Pataphysique Sa Magnificence confère ce titre à des personnalités qui, volontairement ou involontairement, honorent la ‘Pataphysique

A.- Grâce a vos lumières comme à celles de Kurt Gödel, je sais que le monde est rotatoire. Et que nous pourrons un jour voyager dans le temps.

Lévy-Leblond.- En effet, ce n’est qu’une question d’argent.

A.- Grâce à vous j’ai pu écrire le roman “La torre herida por el rayo” (”La tour prends garde », Grasset, « The Tower Struck by lightning » , Penguin Books...) Maria de França, Yann Moix, Claude Gudin, Azerthiope son aussi, entre autres, dans cet auditorium de la Cité.

A.- L’Espagne m’a attribué son prix Goncourt (le Nadal), puis le livre a reçu le prix international du roman Nabokov.

TF (Représentant Hypostatique de Sa Magnificence).- D’une manière générale, particulière et ascétique, le Collège ne décerne pas de “prix” : on peut même dire qu’il regarde droit dans le mufle ces jurys qui se décernent entre eux toutes sortes de trophées...

A.- A l’époque pour vous remercier, je vous ai écrit.

LL.- Vraiment ?

A.- A Nice. C’est dans cette ville que se trouve votre université ?

LL.- Oui.

Arrabal.- Je vous ai envoyé trois lettres.

LL.- Ne nous inquiétons pas. Lors d’un prochain voyage dans le temps j’aurai le plaisir de récupérer vos trois messages...

Rideau. ”

LE MARDI :: Baruch et Nietzsche/acide-philosophie
samedi 10 septembre 2011
par Administrateur- tiphaine

RICHARD PINHAS « Les Larmes de Nietzsche Deleuze et la musique » Extrait

Le mardi : Baruch et Nietzsche/acide-philosophie

...Loge ; « Ils courent à leur perte, ceux qui se croient sûrs de leur force. J’ai un peu honte d’être des leurs ; j’ai grande envie de reprendre la forme des flammes dansantes. Consumer ceux qui me domptèrent, au lieu de disparaître bêtement avec ces aveugles, fussent-ils les plus grands des Dieux ! Ce plan ne me semble pas trop sot ! J’y songerai ; qui connaît mes desseins ! » Wagner.

Armand et André discutaient de la Littérature. Il faut un style, un monde, et il faut un souffle : pas facile de Nostronomiser le Monde, pas facile de cloportiser les êtres et les choses. Ils se racontaient aussi la philosophie et son histoire, l’empirisme, les essences de mode, les impressions de sensation, l’actif et le réactif, les théories de la Nature et celles du Ciel, l’univers des Incorporels. Les gouffres et les ours, les oiseaux et les sources, le moi et son infection, la folie et l’euphorie de Turin.

Qn n’arrivait plus à les suivre. Trop d’intelligence, trop de culture. Certes la philosophie... Je demeurais focalisé par les guitares de Hendrix, les mannequins idiotes et fatales, et, comme tout le monde, par la troisième Ennéade, la lettre à Hérodote, et les posthumes de Nietzsche... J’allais y marner une considérable épaisseur de durée, comme on dit chez les Savoyards lettrés. .

Entre deux concerts de Crimson et deux sarabandes hétéros (pas bien vu par les potes du FHAR), c’était fendant de loucher sur la Diels-Kranz, et d’habiter les aphorismes du Cercle Vicieux. En ce temps-là, comme au Jurassique d’ailleurs, on était lent, très lent. Reptiliens et tortus.

Pas d’e-mail, pas de réseau, pas de DNA, seulement du foutre, de la dope, chanmé la dope, pas juifdenegr’le speedball, des sons et de la çastagne. La vie des hommes : simple et préhistorique. Je finis comme tout le monde par boucler une thèse d’inintérêt = 0 sur l’inconscient, c’est maman qui était contente. C’était bien le minimum. Saut dans la neuromachine et métamorphose du cloporte en tripode appareillé. Les compresseurs triodes/pentodes n’étaient pas encore opto-numériques. Rapidement surviennent les ennuis.

Un X, pas celui de la philo, l’objet = x, non l’eksta _ pris dans les rets tek-arachnoïdesques de la première petite fille qui passait par là, place de la Bastille, un jour d’été avant de Comeladiser. Je ratais ’çinq aµtobus à analyser son fond de l’œil et le merveilleux sourire’ enfantin qui i’accompagnait. Influence de l’actualité communicationnaire : il gobe son Pikachou gellulaire et C attend le voyage extatique vertical et distordu des visions montrealo-psychokouakiennes « terminales » •••

Le problème c’est lorsque tout devient glissant la sensation de déraper sur un plan où aucune aspérité ne retient. L’impression que plus rien ne fixe. La tentative est ridicule d’enrayer le mouvement avec ses doigts, avec ses ongles, comme si le plan d’accrochage horizontal, doucement, imperceptiblement, passait à une supposée verticalité abstraite. Là on ne peut plus s’accrocher, il faut lâcher, descendre, tomber, peut-être tomber vers le haut. C’ est la réalité tout entière qui glisse : Vole son unité et éclatent ses fondements, la réalité et ses multiples niveaux d’incertitude. Originairement la chute fait partie du plan de vie. au moins la descente, aller vers le fond : Décliner puisqu’il nous faut éternellement décliner. C’est la fascination du fond : la face-perceptible ou couche sensible du chaos. Toujours l’autre côté du miroir.

Nietzsche un soir où la limpidité du ciel fait dire « peinture bigarrée de tout ce qui a été cru ». La métis. On s’est éveillé puis levé. Pas beaucoup de peine à sortir des draps rugueux, ces réceptacles à une vie de saloperies ordinaires ; de la sueur ès conscience coupable, comme si chaque cauchemar, c’est-à-dire. chaque nuit . elle-même, était à soi une apologie du ressentiment et du nihilisme réactif.

Bref, on se lève. On enfile péniblement son costume brouillé, sans forme ni pli, sans couleur non plus. Un deux-pièces passe-partout à peine nommable, peut-être froissé, certainement incolore, l’odeur rémanente de la dernière cigarette. Rongeasse.

La grande confusion des paysages d’angoisse et des réservoirs illimités de la liqueur spermatique persiste. Putain de costume brouillé ! Et Dick qui n’est plus là ... Et flotte l’immonde odeur de tabacfroid. Pas de devant, pas de derrière ; la supposée braguette du supposé suppôt se bloque, je ne trouve pas le slip avant d’enfiler ’" tas informe qui sert de pantalon ... Comme tout ça vain et pénible. Le pantalon est l’intégral reflet de la finitude humaine.

C’est la teuf d’hier qui ne passe pas, putain de bordel de poudre de merde, mal au foie ... L’acier rémane dans la bouche, et bloquez encore l’inférieur maxillaire. Puis le Manque, le froid de l’intérieur, le singe du carmé mais Burroughs a déjà tout dit. Le manque de came, le manque d’amour, le manque de Gilles, le trop-plein de vie ... Rongeasse, rongeasse, rongeasse. O grande rongitude !

Sur la table le quetpa est vide, presque un Désert parmi les déserts, la seringue est vide, désertée substance mort. Le vide lui-même pourrait sembler vide si telle n’était pas sa profonde définition et le vide devient tautologique voire oxymorique. Wittgenstein, le vide. La" douce "et belle substance mort. Dans la bouche, le métal. Rongeasse, rongeasse. Le narrateur est musicien....(extrait)

à suivre

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