L’ARGENT
Eric Reinhardt
« Leverage de quatre »
Le départ de cette pièce de théâtre, d’Eric Reinhardt, nous plonge dans le milieu boursier, les traders, élite minoritaire, s’offrant défis, risques, chiffres a l’appui, dont l’argent médium virtuel, dépasse les mathématiques pour atterrir en plein dans l’algèbre, « L’algèbre de Boole des fonctions logiques permet de modéliser des raisonnements logiques, en exprimant un « état » en fonction de conditions. » Eric Reinhardt se servira du langage courant des gens de la bourse sans rien trahir de leur vocabulaire, restituant ainsi leur profil, et leur esprit formaté. L’écrivain n’a pas à épaissir l’importance des événements. Ce « jeu » boursier a commencé vers les années 80, suite à ce nouveau phénomène de société,une série de scandales financiers a suscité et excité les « médias ». Le scénario est le même et de ce qui est en jeu, la transgression du tabou le plus important : L’Argent. Ce leverage met en scène des personnages tirés de la réalité contemporaine, il nous est imposé par quatre « traders » assiégés. Les personnages vont à fur et à mesure du rythme donné par la menaçante foule qui cri à l’extérieur, incarner cette « faune » de l’élite boursière, Ils se préparent à partir, plutôt fuir, la démence crée par la démesure de ces opérations financières licites. Devrons selon, les stratégies propres a leurs natures à risques forcer le PDG a un dernier investissement, réalisant ainsi un dernier coup boursier, Malgré la réaction de ouvriers révoltés qui veulent a coup de hache rentrer dans leur maison. L’absurde s’installe, acclamé, les propositions de plus en plus « risquées » des transactions mirobolantes de ces traders font que la pièce prend une tournure classique, la peur, le danger, peut être la mort, une presque fin d’un monde, même si ce monde là est devenu virtuel, avec ces derniers réclameurs, s’exécutant a pile ou face, devant l’hôte obligé, le PDG, hésitant au début, finira par "chuté" dans le piège. Leverage Buy Out, ou rachat d’une société par une holding Compagny ; soutenu par des paris Killers... comique, pathétique, grotesque. Le récit d’ Eric Reinhardt est aussi le reflet d’une nouvelle face de notre société, et ses systèmes économiques,politiques, trame perverse,dont les traders, prototypes cyborgs,sont les « cerfs » de ces transactions autorisées, licites. Valeurs suprêmes en hausse : Le Pouvoir, la Réussite. L’écrivain nous a montré et décrit dans son roman « Cendrillon » un de meilleur livre de la Rentrée Littéraire 2007 ... Dans un chapitre de son livre, fait une descriptive minutieuse de l’univers des traders,en soulevant toutes les conséquences dut à l’ « effet de levier » " L’auteur décrit dans un récit haletant les laissés-pour-compte de la classe moyenne soumis aux extravagances et exigences de la mondialisation " Yves Simon. Funeste gageure : l’Argent et des risques énormes à subir Ils sont autorisés à utiliser tous les produits disponibles Ils sont autorisés à tous les produits dérivés Ils sont autorisés à tous les profits des capacités de « leverage » Ils sont autorisés aussi a utiliser toutes les capacités de « shorter » Désormais, David, Olivier, Alice, Anne Sophie et Bernard piégés, nos traders, allégrement euphoriques, traques, mais préservés par leurs folie, vont continuer ce jeu pyramidal, jusqu’ au noir absolu...le vide Et d’autres jeux, et enjeux verrons le jour, pour remplacer « Yours’ / ’Mine’ / ’Change’ / ’Your Risk’/ ’How now ?’ / ’Nothing here »
Tiphaine 18/avril/2010
Nous ne pouvons pas ne pas parler du génie mathématicien russe : Grigory Perelman. "Il a donné les clés de la conjecture de Poincaré" C’est bon on a compris, pas de la même planète... Qui est donc cet être, rare, inhabituel, avare de sa personne, qui rechigne, qui refuse des prix aussi fabuleux que « La Cley Mathématics Institue » . Selon certaines nouvelles de la presse, il paraîtrait, de caractère solitaire, promeneur, hors du monde, la (sa) solution à l’énigme Poicarré ... plus de 100 des meilleurs mathématiciens de ce monde se sont mis à recoller les morceaux éparts laissés par un cerveau hors du commun, ils ont voulu retrouver les étapes que le Monsieur n’avait pas voulu écrire, style trop facile, maintenant il va falloir qu’ils trouvent déjà une unité à l’ensemble de l’oeuvre en gestation avancée de ce mathématicien « non professionnel » pour tenter de le comprendre, heureusement Grigory Perelman sera déjà loin, perdu dans ses mathématiques faites de concepts que lui maîtrise absoluement, pour nous c’est lui l’énigme, y’a beaucoup d’inconnues, merci Mister, jongles encore avec la topologie, avec les boules pleines ou creuses, c’est déjà ça de pris pour nous, simples humains.
La Luciole
Si la pensée féminine a toujours été occultée, par contre la pensée virile sous toutes ses formes est imprimée dans les apparences du monde. Elle est inscrite dans les choses, dans les formes, dans l’art, dans la pensée, dans les différents systèmes sociaux, avec l’inlassable persistance qui caractérise les enfants sûrs d’être approuvés par leur mère. Et la première fonction exigée de la femme, n’est-elle pas celle-ci : approuver ? Pas d’assassin, pas de bourreau concentrationnaire, pas de monarque dégénéré qui n’ait trouvé d’épouse, le plus souvent dévouée, et aucun tribunal n’a jamais posé cette question : Pourquoi n’avez-vous pas quitté cet homme ? Lorsque la femme pénètre enfin - et toujours de biais ¬ dans ce mystérieux monde viril dont elle a été si longtemps exclue, siège de tant d’aventures merveilleuses contées dans les livres et les films, entouré par l’aura d’une culture si longtemps défendue, elle est frappée par le fait que l’abstraction y domine sous deux espèces : le système et la hiérarchie. Que la pensée de l’homme reflète l’ordre de structures qui lui sont extérieures, cela est possible, mais, au malaise qu’elle éprouve à les contempler, la femme sait bien que celles-ci lui sont parfaitement étrangères. TI est remarquable par exemple que le premier sens du mot système, défini par le dictionnaire Robert, soit celui-ci : « Ensemble organisé d’éléments intellectuels. » C’est seule¬ment le deuxième sens qui donnera : « Ensemble possédant une structure ou constituant un tout organique. > La première acception est mentale et abstraite, c’est seule¬ment la deuxième qui vise la réalité objective, telle qu’elle se comporte en dehors de la vision de l’homme. L’homme se préfère à ce qui l’entoure au point de faire passer ses catégories mentales avant celles de la réalité objective. On ne manquera pas cependant d’objecter que si les structures de la matière sont homologues à celles de l’esprit, le mal n’est pas grand : placer l’un avant l’autre revient à une simple question de préséance. Mais cette préséance, cette manière de se placer avant est précisément ce qui caractérise - non pas seulement la pensée humaniste chrétienne - mais bien la pensée virile tout entière. De cet acte premier découle une vision du monde, celle qui précisément distingue l’homme de la femme. La femme, en effet, toujours obligée de tenir compte d’autrui, et aussi d’une réalité matérielle à quoi elle échappe moins facilement que l’homme, ne peut que penser un cosmos dont elle n’est pas le centre. Ceci est la cause de bien des échecs, lorsque, sans préparation autre que technique ou scientifique, elle pénètre dans le monde des hommes. Tout l’étonne : la prolifération des systèmes, économiques, politiques, juridiques, intellectuels, dont chacun se croit déterminant et d’où seule la vie est exclue au profit d’un modèle qui élimine ce qui ne lui est pas conforme. Dans ce grouillement s’agitent des hommes dont on se demande le plus souvent pourquoi ils occupent une place plutôt qu’une autre, sinon qu’ils y ont été propulsés par cette puissance pathologique semblable à l’homme car, sourde à toute raison, elle ne s’occupe que d’elle-même : la société. Dans ce monde où chacun s’avance invisiblement masqué, la femme s’imagine qu’enfin elle va pouvoir retirer son voile, mais qu’elle prenne bien garde : ici, elle va perdre ses dernières illusions. Ce mystère viril qui l’intriguait tellement et sur lequel on lui a tant appris à rêver, auquel on l’a élevée à complaire, n’est autre que, déguisé jusqu’ici par le désir ou le conformisme familial, l’incapacité absolue d’aimer autre chose que soi ou que ses possessions (les femmes et les enfants en faisant occasionnellement partie). Le travail le plus désintéressé en apparence n’est qu’un empire qui se crée avec un nouveau maître, et pour construire ses nouvelles pyramides, chacun cherche ses esclaves. Les femmes seront donc souvent les bienvenues. On rira tout bas de leur acharnement à poursuivre un but qui ne leur rapporte rien, à réussir encore à aimer ceux qui les exploitent et surtout à croire en l’immense armure sociale qui a le privilège de donner une apparence utile et vertueuse aux calculs les plus éhontés. Si la femme reste elle-même, continue à penser en termes d’harmonie et non de lutte, de don et non d’échange, elle se fera impitoyablement écraser. Si elle adopte les valeurs viriles en cours, la sécheresse et l’impérialisme, elle réussira au prix de sa propre destruction et elle ne manquera pas d’éveiller l’ironie. Ce qu’elle gagnera sur le plan social, elle le perdra sur le plan privé. Laisser les femmes participer à la société n’est rien si cela consiste à les spolier de ce qui les rend différentes (...)
III