THIERRY GEFFRAY
Vibrations canal de l’Ourq
Tu viens de te jeter sur un nouveau théorème, espace à conquérir...
L’eau, son épaisseur, sa surface, ses reflets, luminescence et opacité.
Délaissant la poursuite des corps et de la lumière que tu faisais avec ton leica R6, tu as voulu des transparences analogiques, transfigurées, les surfaces liquides, en parallèle vers les sens et de là ta mémoire.
Ton nouvel appareil explore comme l’œil du cyclope d’autres moments à capter... il se tient fixe sur les matières mouvantes.
Tu organises chaque instant les modulations, les variantes de ces eaux.
Voilà qu’une légère brise change l’écriture de ton « tableau », ombragé par la fine pluie, saccadée et sillonnée de rythmes de blanc, de gris, gris d’argent, noir de vigne, noir encre qui creusent la matière tourmentée...
Chaque photographie m’apporte un fragment de suaire, de bas relief ancien, de pierre tombale vivante, comme un écran qui réceptionne les nuances de l’infini.
Les Photographies sont là, éparpillées sur le sol et j’immerge...
Lula de San Martin