Jacqueline Schaeffer
lundi 21 septembre 2009
par Administrateur- tiphaine

Je souhaite vous informer de la parution du numéro 108 de la revue L’INFINI, dans lequel est publié mon article « Le tabou du féminin ».

Ce texte a été publié en 2006 dans le volume des Monographies et Débats de psychanalyse, "Interdit et tabou", sous la direction de Claude Janin, avec un comité de rédaction composé de Marie Claire Durieux, Félicie Nayrou et Hélène Parat.

Je suis heureuse de cette reprise, autorisée par les PUF, dans une prestigieuse revue de "littérature, philosophie, art et politique", publiée chez Gallimard, dirigée par Philippe Sollers, et que peut-être vous aurez plaisir à lire.

Cordialement à vous Jacqueline Schaeffer

Jacqueline Schaeffer « Le refus du féminin » Réedition 2008 Éditions PUF Membre titulaire de la Société Psychanalytique de Paris, Jacqueline Schaeffer propose ici une théorisation du féminin originale et forte, qui s’élabore selon une logique interne très explicite et en référence aux travaux de Claude Goldstein. La part la plus énigmatique de la sexualité, de l’aveu de Freud lui-même, c’est le féminin. Le refus du féminin est accolé par Freud à deux modalités prégénitales : l’envie du pénis, et l’angoisse de passivation homosexuelle. Mais ici le féminin est déplacé vers son pôle libidinal, et éclairé à partir de la génitalité. C’est en effet la relation sexuelle de jouissance, le féminin érotique, qui est le plus refoulé. La jouissance féminine - abolition des limites que l’on ne saurait réduire à l’orgasme, lequel est au contraire abaissement de la tension, plaisir mais non jouissance -, est arrachée à la femme, malgré son moi qui voudrait garder une position de contrôle et de maîtrise, par “l’amant de jouissance”. La notion de masochisme féminin comporte donc une pertinence structurelle, car il s’agit de pouvoir supporter de grandes quantités d’excitation ; et la jouissance féminine est “défaite”, effraction, ouverture coûte que coûte au pulsionnel et à l’étranger. C’est le masculin de l’homme qui crée le féminin de la femme, en lui arrachant la jouissance sexuelle, et c’est par identification à la jouissance féminine que l’homme accède lui aussi véritablement à la jouissance (...). Dominique Bourdin