FRANCOIS I

Depuis bientôt 20 ans, « Les rois de France » sont devenus, mon unique sujet, cette vision qui frôle l’obsession, a pris sa place au-dessus de moi .

Devenu indépendant comme sujet, ce thème véhicule les expressions picturales les plus inattendues... Les formes et matières s’imposent, pour reproduire le caractère de chaque personnage, action qui m’exige des élaborations complexes et uniques appropriées a chaque roi.

L’espace pictural serait désormais le lieu d’accomplissement de l’œuvre née de ces visions intérieures, l’exécution de chaque portrait de roi, aura ainsi les composants nécessaires et les éléments essentiels, produit par cette réflexion particulière.

Tant que ce "Fragment", berceau de la civilisation, m’intéressera comme « paradoxe » ou énigme, « Les Rois » serons le rempart et l’alibi de mon expression picturale, tant que ses personnages d’autrefois me fournirons la connaissance de l’être humain avec ses crimes et ses remords, tant que j’aurais la ténacité nécessaire dans la mouvance de mes explorations, tant que jaillira la vision de cet autre univers, je continuerais à labourer ce champ qui m’offre l’éventail sans cesse renouvelé de « L’ Ouverture ».

Tant que ces banales histoires de rois me "projetterons" vers des découvertes esthétiques jouissives et exaltantes, tant que ces histoires des rois et des peintres de rois,( je pense à Fouquet, à Velázquez, Rubens, Tintoret...) je persisterais doublé d’’insolence de me confronter à eux, avec les « armes » qui m’ octroi cette vocation pour l’ Art.

Les caractères, actions et questionnement de ses premiers "gouverneurs" sont plus passionnant et conforme a mon « esprit » que le plus innovant concept esthétique contemporain. La Société nous renvoi le plus consternant de constat : La peinture « respectée » existant que dans le cadre du Marché de L’Art, et l’être humain résigné dans le formatage "douloureux" de « L’ Homus Consommateur », unique rôle qui lui permet le Système.

HENRRY III

SAINT LOUIS

LOUIS VIII dit LE LION

Si ma réflexion bifurque ou dérive, elle ne fera qu’épaissir les données sans s’éloigner de mon plan, celui-ci me permettant le transfert légitime, de l’Ancien vers une organisation actualisée de mon espace mental...

Ma vision cherche le sens et la cohérence d’une forme « rêvée » née d’un sentiment de manque, les ressources de beauté que m’ offre ce lointain univers, est à la dimension exacte de ma mélancolie.

j’essaie d’« ouvrir » ces personnages de jadis, monde de singularités subjectives, en les formulant de façon naturelle, je joue par le biais de la peinture à atteindre leurs esprits... Pour rendre crédible « la chose » et la rendre opérante lorsque en surface, en suspension, l’œuvre n’aspire qu’à sa Réalité.

Tiphaine-Stepffer à Robion le 17 juin 2012