Toc Toc Toc 17
Editorial
dimanche 21 septembre 2008

Et oui, déjà le numéro 17 de notre revue Toc Toc Toc, premier numéro de l’année 2008, espérons qu’elle nous soit légère, belle...elle sera obligatoirement forte. Ce que nous vous avons préparé pour les quatre numéros de TOC TOC TOC 2008 sera sans appel et sans merci.Les thèmes seront tous construits, sur l’art, autour de lui, planant, blaguant mais avec rudesse. Puisque on nous dit depuis de siècles que « L’ART est mort »...vive l’ART !

Le sujet central pour ce numéro 17 est : L’ESTHETIQUE, vaste sujet, épineux, de grands penseurs ont passé leurs temps à en parler, d’autres y ont dépensé leurs vies, d’autres encore se sont acharnés au-delà de leurs forces pour élucider ce sujet...ce concept majuscule ...

L’ESTHÉTIQUE embrassera tous les arts : Littérature, Musique, Peinture, Théâtre, Sculpture, Photographie, Cinéma, Danse, Poésie, Vidéo...

Pour nous mettre en selle, qui serait mieux placé que Diderot et ses réflexions sur la perception ? Le plus logique et très complexe aussi, il nous force à la connaissance, à rentrer en nous, à sentir. Sur la perception et toutes les déductions que nous pourrions tirer de ses idées, laissons l’histoire du Beau et du Bien, et le Sublime, grandement développée par lui dans les Salons, pour de prochains numéros... La lettre envoyée à Mademoiselle est pleine de son esprit scientifique si brillant, conseils, formules, pensées se succèdent s’en se heurter, la lettre à Mademoiselle nous fera découvrir l’attitude la plus belle du XVIII siècle..

Dossier, si tellement de philosophes et penseurs se sont penchés sur l’ESTHETIQUE, c’est donc que quelque chose d’important, peut être d’essentiel doit s’y cacher, non ? et qui nous aiderait à mieux connaître notre esprit, notre nature ? Si nous sommes artistes, la connaissance de ce sujet pourrait nous ouvrir un monde autre, avec des expériences plus hautes, plus profondes... l’ART ainsi pourrait s’élever, vers d’autres espaces, et si nous sommes l’observateur, le sujet qui ressent l’œuvre, il pourrait suffire de l’atteindre et de s’en approprier.

Nos guides pour ce numéro sont Georg Lukacs, Kant, Hegel, Wittgenstein, Schefer, Artaud, Paul Valery, et autres... Laissons Nietzsche en repos pour une fois, il reste présent quoi qu’on y fasse,. Rubrique Réflexion d’artiste : Eugenio Barbieri, génial artiste accueillie par Rodolphe Stadler dans sa galerie, dont choix et démarche furent une longue lutte pour imposer les artistes les plus avant-gardistes et radicaux. Eugenio Barbieri, sculpteur onirique, avec un langage original, soutenu par un matériau inédit : le caoutchouc , des pneus découpés et métamorphosés en « MUTABLES », des anatomies changeables, qui proposent au visiteur la possibilité d’échanges communicants.

Rubrique Textes contemporains : sans aucune pudeur, mais avec décision Martial Jalabert nous impose sa « fellation » pour « Ceci est une pipe »...., texte décapant, ou il arbore ses nouvelles et vielles connaissances philosophiques. Jean François Duffau nous parlera de certains « phénomènes » dans le milieu de l’Art. Direct , le beau professeur des Beaux Arts va nous faire part dans son interview de tas de choses que l’on ignorait. Philippe Pujas : presque un exercice de style, recherche simple d’une esthétique. Exercice sur l’eau, dans l’eau, en surface d’eau...ça scintille, frétille, ça nous donne soif.

Rubrique « Livres » : trois auteurs Michel Fardoulis Lagrange : style intemporel, son impressionnante « Médée » est prise d’assaut et tenue sous sa tutelle dans une attitude aussi majestueuse et terrible que la première Médée d’Euripide. « Carmilla » par Sheridan Le Fanu, la première histoire sur les vampires de la littérature, Moorcock : Le cycle d’Elric : Et ce fut l’ère des Jeunes Royaumes. Des héros se dressèrent. Et des prophéties s’accomplirent. Près du Désert des Larmes, Elric au funeste renom crut trouver un sursis en compagnie d’une femme.

Photographie : Thierry Geffray, ses photographies déclinent le labyrinthe d’un esthète né, cet artiste explore tous les matériaux de la vie, pourvu que la texture soit là.

Rubrique Cinéma : « Et nos Rêves » par Claudine Bories et Patrice Chagnard : auteurs, réalisateurs, scénaristes, le sujet circule autour de la Russie, des voyages, du communisme, du travail, de la France politique, et de nos rêves, son film intitulé : « Et nos Rêves » est une fresque documentaire emmenée avec maîtrise, dans un langage du beau cinéma. Une mystérieuse mélancolie émerge de ces images « historiques » qui contrastent avec des scènes de la vie quotidienne d’ un groupe d’amis géré par des dialogues spontanés et vivifiants. Dans cette « petite conversation » les réalisateurs nous font comprendre le malaise actuel, leurs espoirs aussi et d’une certaine manière comment s’en sortir, c’est aussi là , la force du film, l’enjeu entre lucidité et la charge de la vie, la force de nos rêves fait de la résistance. .

Rubrique : Artiste contemporain/ Kantorowicz, présenté par Hubert Haddad, son texte nous décrit les recherches picturales et péripéties de l’homme Kantor mais il y a aussi la partie lumineuse de cet artiste complexe. Le texte déterre comme une toupie les entrailles de l’art et de sa vie, manière minutieuse de le dévoiler. Exploration du Musée de L’Homme : Francesca Nouët est prête pour repartir à la chasse de ses moments passés au Musée de L’Homme et elle règle ses comptes, quatrième opus de sa thèse avec l’histoire de l’ART. Exutoire : Antonin Artaud « Et celui qui me dira : Antonin Artaud, tu es le fou, je lui répondrai : Tu es le cynique, et voilà plus d’un jour que je te connais ».

Rubrique « Extases » La colombe et la ténèbre » Jean-Noel Vuarnet : Dans la plénitude de l’âme fécondée, fièvres, fiançailles, un chant qui nous emmène au délire La Luciole Electrique s’en va en guerre, elle fait des pieds et des mains tout en photographiant, nous verrons peut être ses photographies, par contre ses textes sur l’actualité sont là et feront la une ... Actualité tu nous tues sans relâche, à un rythme endiablé mais La Luciole Veille...

ROCK : Michel Espag : Paillettes, rouge à lèvres, boa et platform boots. Les Dolls sont glamour et trash. Robes et bas résille,... Les NEW YORK DOLLS sont là et pour longtemps : I’m looking for a kiss.

Bonne lecture.

Tiphaine Stepffer