Cabinet de curiosité
Jean-Claude Aubry
Quelques épitaphes à l’emporte pièce
mardi 6 mars 2007
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Quelques épitaphes à l’emporte-pièce


Elle n’est plus aujourd’hui en nous qu’un souvenir
Heureusement d’ailleurs car la vieille harpie
S’est ingéniée au cours de sa trop longue vie
A nous empoisonner l’existence et bien pire.

Gaston nous a quitté....
On ne va pas pleurer
Cette vieille charogne
A la langue de pie, au bec de cigogne
Qui a passé sa vie à jeter à la ronde
Son venin malfaisant pour emmerder le monde.


Les morts sont tous des braves types (Brassens dixt)

Il est de mise, au cimetière
Quand le croque-mort vous enterre
Qu’un parent ou bien un ami
Résume en deux mots votre vie
Et déclare, écrasant un pleur,
Qu’au monde des vivants vous étiez le meilleur.
Mais en fait, le faux-cul bavard
Tout en pleurant votre trépas
Parle haut, et pense tout bas
« C’était un foutu salopard. »


Ultime poisse

Sa vie n’ayant été qu’une très longue suite
De désastres, de tuiles, d’emmerdements divers
Quoi qu’il y eût au bout, paradis ou enfer
Le malheureux chercha son salut dans la fuite
En divorçant la vie qu’il avait épousée
Et l’avait fait cocu pendant soixante années.


Enterrement d’un gros fumeur

Fumeur invétéré,
Fumant pour oublier,
Sa dernière cigarette lui apporta très vite
L’oubli tant espéré,
Il fuma par erreur un pain de dynamite.


Enterrement d’un gros buveur

Sac à vin, boit sans soif, on a tout dit de lui
Qui à force de boire s’en est usé la vie
Au point qu’elle s’est rompue, comme un fil ténu.
Mais moi, je peux vous dire pourquoi cet homme a bu !
C’était un philosophe, bien qu’étant alcoolique
Le vin n’était pour lui qu’un simple anesthésique
Ou si vous préférez un genre de potion
Qui endormait en lui le mal intolérable,
La douleur crucifiante et plus qu’insupportable
Qu’est la fréquentation quotidienne des cons