Autour des traces d’un artiste
Martin Mc Nulty
Que de matiéres !!!
mercredi 31 janvier 2007
Sur le Web Martin Mc Nulty
Mais nous avons pris le dilème, de front, conversations avec l’artiste, visite à son atelier, nous avons vu, touché, senti. Longue liste que ses oeuvres serrées les unes aux autres, matiéres métalliques, argentées, opaques enserrant des propositions visibles, transparentes, glacées, des formes avec quelques vestiges d’un alpha retrouvé........

Martin Mc Nulty Qu’est ce qu’un plasticien qui s’exprime et ceci uniquement par la matière et avec les matières ?

Et encore, ce choix est fait à partir des matériaux les plus infimes, les plus inespérés, perpétrant ainsi les transferts.

Notre artiste alchimiste s’adonne à « la transformations des métaux » en détournant, en ordonnant chaque élément qu’il assimile à une oeuvre en devenir. Cette manipulation, démarche aux allures arbitraires, se consolide, prend force dans la volonté de l’artiste qui gère cette configuration par le secret purement spontané de son esprit « médiumnique ». Les éléments participant à cet univers microscopique auront leurs lunes, leurs soleils, les évanescences de la voie lactée et de capricieuses formes « météoriques », ainsi que des surfaces, volumes, textures abruptes : poils, tessons, cartons, cuir, fil de fer, morceaux de béton. Tout est accueilli dans sa grande « fabulation » et son bestiaire d’abord inerte, d’une fulgurance ressuscité ,pour l’unité finale. Je possède une oeuvre de Martin Mc Nulty. Cette oeuvre transparente, forme saisie dans du verre, surface craquelée, s’approche d’une image dédiée à de mystérieux rituels...

La regarder est une aventure de chaque jour, son absence de dessin, de couleurs contrastées, sa forme diffuse sans lignes qui puissent constituer un volume connu me fait réfléchir à sa possible appartenance aux jeux ludiques des dessins et des sculptures de l’art brut.

Ainsi sa profonde rigueur dérive vers un sentiment qui fait surgir l’ allégresse de l’enfance. Comme Picasso, Dubuffet, Miro notre artiste arrive à la décantation totale d’un quelconque (à priori) savoir. J’ai pu aussi parcourir son lieu, son atelier, simple, moderne, converti par la force de ses accumulations, ses superpositions d’objets, la frénésie de ses décharges successives, ses récoltes, dans une grotte troglodyte, son « habitant » peintre, rêve d’une civilisation d’ART à venir.

Stepffer Tiphaine Janvier 2007