Editions Tiphaine
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samedi 13 mai 2023
   
Brèves
GALERIE PASCAL LAINE EXPOSITION "LES 25 ANS de la GALERIE"
mardi 26 mars

25 ans d’art contemporain Les 5 et 6 avril de 18h à 20h : Coup d’envoi des festivités entourant les 25 années d’activités culturelles

A propos de l’exposition Pierre Alechinsky à Ménerbes : Après le succès de son exposition en 2010 au Musée Granet, Aix-en-Provence, Pierre Alechinsky sera cet été à Ménerbes : Galerie Pascal Lainé. L’exposition mettra l’accent sur un ensemble d’eaux-fortes, de lithographies - dont certaines mesurent 120 x 160 cm - et des « livres d’artiste ». Un choix, parmi une soixantaine d’ouvrages de bibliophilie parus chez Fata Morgana depuis 1968, qui permettra d’apprécier différents aspects d’un artiste tout à la fois peintre, dessinateur, illustrateur, et écrivain.

3, rue Sainte Barbe 84560 Ménerbes FRANCE plan d’accès ouvert du mardi au dimanche 10h30-12h30 et 15h30-19h30 fixe +33 (0)4 90 72 48 30 port +33 (0)6 61 89 74 12 e-mail gpl.gordes@orange.fr

GALERIE PASCAL LAINE à MENERBES présente : NOEL LA VISTA
samedi 14 avril
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Ce soir 14 AVRIL les Oeuvres récentes de Noël La Vista.

« JE SUIS VENU VOUS DIRE » de PIERRE-HENRY SALFATI
mercredi 28 mars
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Pierre-Henry Salfati, Marianne Anska , le directeur du cinema "Femina" à Cavaillon

« JE SUIS VENU VOUS DIRE »

Du réalisateur Pierre-Henry Salfati, écrit par Marianne Anska, œuvre surprenante, sur Gainsbourg, comme s’ il était là, on peut dire, d’abord il ne s’agit pas d’un documentaire, le film explose dès les premières images, faisant ainsi éclater la narration, les archives, la musique elle même bascule vers une autre direction, déstructurant, la simple chronologique,

Le réalisateur Pierre Henry Salfati orchestre, tous les éléments de son récit, vers une atmosphère du »fantastique » Gainsbourg sort de son au-delà, pour se réincarner sous la peau d’un homme angoissé, plongeant dans de monologues métaphysiques, il nous fera sentir sa fébrilité, ses errances.

Sa musique, ses chansons, sa dégaine, tout est là et pourtant, Salfati ne veut pas de la star, ni du dandy du dérisoire.

Le réalisateur suivant pas à pas les ruminations de Gainsbourg nous le montre a chaque concert, désespéré, sur scène devant un public passionné, l’idole se moque de lui même, la scène prend des allures d’une voix du calvaire... Un crucifié dont, douleur, suer, nous apparaît, perdu, devant la multitude qui applaudit... La structure de « Je suis venu vous dire » se compose et décompose par l’énergie du réalisateur s’imposant aux images, nous révélant le lyrisme des « apparions » soudaines, les analogies, les surprenantes trouvailles techniques, les raccourcis, toute une avalanche des visions sur l’être Gainsbourg et le non être Mr. Hayde... ».. Ne pas se faire bouffer par son non-être.. Dans un niveau plus secret les nostalgies d’une Russie rêvée, d’une mère, belle disparu, son enfance, les « Femmes », délicates créatures qu’il à aimé et qui virevoltent autour de son esprit,... Ainsi les quatre années de travail passées à visionner des images d’archives, de ce qui fut Gainsbourg, par la maîtrise du réalisateur Pierre Henry Salfati, s’envolent, et prennent place, dans la construction de cette œuvre « rigoureuse », étonnamment vivante.

S.T

LA 5EME SYMPHONIE DE GUSTAVE MAHLER par PIERRE -HENRI SALFATI
mardi 24 mai

ARTE un très beau film hier soir

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Marianne Anska,Eric Frey

Le film »La 5e Symphonie de Gustave Mahler est structuré sur la rencontre de Mahler avec Freud. Son réalisateur Pierre -Henri Salfati, mène cette exploration autour de la création, de la 5e Symphonie, moment de l’espace précis ou le musicien Mahler, interprété par Eric Frey dont ressemblance et superbe nous rend l’artiste en plein désarroi...

Gustave Mahler va créer, vivre et subir les sentiments le plus conflictuelles de sa relation amoureuse avec sa femme Alma, Marianne Anska incarne une Alma lumineuse,libre,sa révolte est secrètement consignée dans son journal.... pendant l’ été de 1910.

Alma qui a renoncé en épousant Gustave Mahler a sa propre vie de compositeur, lui assistera de toute son énergie, s’offrant avec ferveur a sa vie de créateur... La rencontre , longue promenade, séance analytique ou Freud, rôle tenu par Serge Feuillard, dont jeu scénique et sensibilité nous servent un Freud vivant et incisif.

Freud tentera d’ élucider les troubles sensations dans lesquelles Mahler est plongé, cette errance c’est transformera en vrai dérive analytique, nous serons soumis a la cadence minutieuse de Freud, a ces invocations, la mère du musicien, sa femme, présences clef « coupables » peut être de sa dépression. Le rythme des personnages est organisé par Pierre-Henri Salfati comme une formule mathématique en sourdine,dynamique intellectuel composé d’une certaine mélancolie qui accompagnera le périple de création de la 5eme Symphonie, les grandes espaces, les montagnes, la mer, les amours d’Alma avec Gropius... Ainsi que le savant et osé échafaudage des questionnements inattendus que Freud proposera à Mahler qui bouleversé au début, doutant de tout, de sa musique, de son amour pour Alma, finira par fuir, ironique, prenant conscience enfin que ses conflits douloureux sont et sera la source secrète de son aspiration et de son art.

Réalisateur : Pierre-Henry Salfati, Scénario : Pierre-Henry Salfati, Photographie : Sébastien Saadoun, Son : Roland Winkler, Jacques Sans, Montage : Benjamin Yvert, Fanny Piquet, Assistant Réalisateur : Carole Reinhard, Société de Production : Arte France, 13 Productions, Acteur : Eric Frey, Marianne Anska, Serge Feuillard - Année : 2009

L’exalté
dimanche 15 avril
Récit poétique de Stéphane Bourel. Poésie, déambulation, un poète actuel à découvrir d’urgence.
Sur le Web
Les amis d’Arthur Rimbaud
Le site de l’association des amis d’Arthur Rimbaud.
Poète.com : Arthur Rimbaud

Les oeuvres poétiques d’Arthur Rimbaud, le poète des Illuminations, de Voyelles, d’une Saison en enfer, du Bateau ivre, de La Lettre du Voyant, né à Charleville, a connu Verlaine.

Un très beau site sur de beaux poètes, entre autre Rimbaud.

Arthur Rimbaud : biographie et poésie
La vie, les photos, les lettres et la poésie d’Arthur Rimbaud. Sa relation avec Paul Verlaine. Charleville-Mézières, sa ville natale, et Roche. Oeuvres autour du poète et forum. Site bilingue français-anglais.
EXPOSITION MARCEL GILI AU MAS GENEGALS
mardi 7 février 2012
par Administrateur- tiphaine

"OSMOGRAPHIES" MARCEL GILI

PHOTOGRAPHIES Pascal Maisonnat

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A la Ville de Thuir qui l’a vu naître, a ses montagnes, a ses vignes et a ses vignerons, aux poètes catalans, à Geneviève

MARCEL GILI

Beau, grand, massif. Sa parole fluide ôtait toute trace de pesanteur à sa nature minérale. Habillé par d’amples vestes sombres, qu’il contrastait en hiver avec de chemises au cols roulés aux couleurs tendres pastels, précieux et patient, son énergie le précédait...

Son visage, aux pommettes saillantes, contenait des forces expressives bien dessinées, ses yeux clairs fixes retenaient l’hilarité constante de sa bouche...Et ses mots choisis, précis, avaient déjà la gravité et le mystère d’un discours philosophique...

Cette nature rocailleuse, en ébullition permanente, était gérée, organisée par un intellect incisif, doté d’une grande ouverture d’esprit et d’une exigence scientifique passionnée ...

Nous citant Gombrich, Scheffer, Dora Vailler, Panofsky, George Lukács, Renée Hughes...Nous obligeant à écouter chants grégoriens, chansons basques, Pierre Scheffer, nous récitant du Hölderlin...

Son élément essentiel était la matière, c’était la force vive de son inépuisable exploration, source de ses élans pédagogiques, de ses connaissances et la production de son œuvre...

Maitre Gili procédait comme un savant, rodait, creusait, les composants de chaque chose, décantant les nombreuses substances de ses qualités souterraines...Nous poussant, nous forçant a une investigation minutieuse de ce monde particulier : L’univers du sensible.

Nous, ses élèves a l’Ecole supérieure des Beaux Arts de Paris, arrogants ignares faisions partie de son atelier de dessin....

Marcel Gili était sculpteur. C’est lui le maître qui m’a dépossédée de toutes mes convictions, artifices de petite fille douée et superficielle. C’était sa méthode, le rappel au grand art, l’histoire, mais il utilisait aussi charme et discours. Son enseignement était construit sur une passation de savoir chamanique. Sa théorie était le dépassement, la perception, l’observation, la concentration, et d’autres techniques complexes. Il nous dévoilait ses secrets, sa science,de chaque outil, chaque matériau, - Les armes qu’on devait utiliser pour appréhende sa nature biologique, organique... Son atelier devenait un laboratoire...

Il nous imposait les avalanches de nouvelles connaissances, tantôt souriant, parfois en pédagogue brutal, toujours patient. Le plus humble de crayon devais contenir une quarantaine de valeurs, « porteur d’ombre et de lumière, nuances, non, intensité, densité », technique et perception pour convertir même l’invisible en chose réel...

L’Ecole des Beaux Arts lui allait comme un gant. Cette superbe architecture contenait, des analogies avec les montagnes de son pays catalan, élégantes et abruptes, ce lieu devenait l’ « arène » de son espace mental ou il se proposait comme meneur, visionneur, avec un « programme » théorique et pratique d’une grande rigueur. Son projet amalgamait toutes les disciplines et sciences, devenir artiste était une immense tache, un métier complexe, soutenu par une vocation faite de choix de discipline et de ferveur....

Nul mieux que lui Maitre Gili n’aurait pu restructurer L’école des Beaux Arts de Paris, l’orientée vers les nouvelles voies, technologiques et philosophiques, la dite « ECOLE » était soumise a un enseignement, dont on prévoyait clairement son déclin... Nul plus que lui possédait la qualité d’une si haute exigence de réflexion didactique ; dont la production des pensées et des œuvres aurait pu placer L’ECOLE sur le devant de la scène Avant-gardiste. Passion et engagement caractérisaient son combat le poussant toujours plus loin, vers une course plastique, artistique d’envergure.

Chaque œuvre nous disait-il, est le résultat d’un processus mental, biomorphique, elle doit posséder les forces de la matière, et les nerfs de l’invisible...Sa transcendance. Et il marchait vers son combat par la voie de la terre, (glaise) la réveillait à coup de poing ,la malaxait jusqu’à imprégner cette matière sourde, la contraignant à secouer sa mémoire, martelant pour soutirer ses formes, son rythme, pliant chaque élément à abdiquer de sa capacité unique pour le tout essentiel. Comme Buonarroti, Carpeaux, Moore, Giacometti, Germaine Ritchie, il sculptait ainsi, arrachant ses formes à la matière, préservant ses tensions, structurant ses espaces, pour doter enfin cette matière de son énergie cosmique.

Chaque dessin était construit par des traits réfléchis, organisant masse, et volume sur l’espace de la feuille, créant la présence, la vie, et la singularité du modèle, corps, têtes, météorites, vagues marines, manade des moutons, mêlées d’une équipe de rugby, le tout nageant dans l’immense orchestre de l’analogie universelle, comme Rembrandt, da Vinci, Poussin. Il travaillait ses fusains, ses crayons, les sanguines, comme un « ciseleur biologiste ».

Sa peinture a affaire avec l’infini, des corps spatiaux, sont les modules, une parcelle, un fragment de l’éternel, corps- parcours, plages de silence, couleur et lumière se succèdent dans un univers de chair et de « poudre d’étoile », œuvre intemporelle...

Tiphaine-Stepffer

A Robion le 16 novembre 2010